Cette page vous informe sur la noyade, ses
causes principales, les différents types, les mécanismes et les signes, la
conduite à tenir... Elle vous donne aussi quelques conseils pour éviter l'accident et un glossaire des mots et termes médicaux ou spécifiques au sauvetage qui sont utilisés dans ce document. |
DéfinitionLa noyade est une asphyxie aiguë par inondation broncho alvéolaire consécutive à une immersion ou à une submersion, le plus souvent, elle est accidentelle, mais elle peut parfois être volontaire ou criminelle.
Le noyé est une victime dont les voies respiratoires sont encombrées par un liquide. Dans la majorité des cas, la noyade s'accompagne d'une inhalation d'eau. La quantité d'eau inhalée n'est pas forcément très importante si c’est de l’eau douce mais elle s'écoule jusqu'aux alvéoles pulmonaires, empêchant les échanges gazeux.
Si un arrêt respiratoire a précédé la submersion, on ne trouve pas forcément d'eau dans les poumons. La noyade peut en effet être secondaire à un arrêt cardio-respiratoire ou à un traumatisme responsable d'un arrêt ventilatoire.
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La fréquenceLe recensement des accidents en milieu aquatique est difficile. On estime à plus 3000, le nombre annuel de décès par noyade en France. Cela représente la quatrième cause d’accidents après les traumatismes, les intoxications et les brûlures. C’est la deuxième cause de mortalité accidentelle et c’est aussi la cause majeure de mortalité accidentelle avant l'âge de 15 ans. Les décès par noyade représentent 17% des décès par accidents chez les 1-4 ans.
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Les causes de la noyadeLes causes principales sont les suivantes :
Surestimation de ses capacités, Sous estimation des risques encourus, Méconnaissance du milieu aquatique Mauvaise utilisation du matériel, Défaut de surveillance...
1) L’incapacité par la victime de maintenir sa tête hors de l’eau :Cela peut être le cas d’un sujet qui ne sait pas nager, C’est aussi le cas d’une victime coincée au fond de l’eau (Victime incarcérée dans un véhicule immergé ou retenue dans l’eau par des vêtements ou des membres accrochés dans des branchages ou des cordes), C’est aussi le cas du nageur pris de crampe ou d’épuisement musculaire. 2) L’incapacité pour la victime de réagir dans le milieu aquatique :Crise convulsive, Perte de connaissance suite à un traumatisme crânien, Syncope suite à un traumatisme oculaire, génital ou hypogastrique, Et surtout, une syncope thermo différentielle. 3) Un accident de plongée :Cela peut être le cas lors de plongée en apnée, l’hypocapnie induite par l’hyperventilation préalable à la plongée retarde tellement le besoin de respirer qu’une syncope hypoxique peut survenir avant la reprise des mouvements respiratoires sous l’eau, Lors des plongées en scaphandre autonome, la noyade peut être consécutive à une toxicité neurologique de l’oxygène, à la narcose à l’azote, à des barotraumatismes, ou plus simplement à des problèmes de matériel ou à des réserves insuffisantes en gaz.
Si le défaut de surveillance reste une constance, en cas de noyade “domestique“, plusieurs situations peuvent entraîner ce genre d’accidents : Submersion d’enfants dans une baignoire ou dans une piscine lorsque l’attention des parents est subitement captée par une autre activité (répondre au téléphone, régler des problèmes de cuisine…), Emploi de matériel dit “de sécurité" mal conçu ou mal utilisé,
Gardons en mémoire que (selon des équipes américaines) la maltraitance est une
cause non exceptionnelle. |
PhysiopathologieSelon l'origine de la noyade, du temps passé sous l'eau, la victime peut se présenter sous des tableaux de gravités différentes : Elle peut être encore consciente, inconsciente ou en arrêt ventilatoire ou cardio-respiratoire. Seuls comptent, dans l'urgence, les gestes de secours relatifs aux signes présentés. Les problèmes de la noyade reposent sur deux éléments : l'eau avalée et l'eau inhalée. 1) L'eau avalée :Un noyé peut avaler deux à cinq litres d'eau. La présence d'une telle quantité d'eau (et de sel pour l’eau de mer) dans l'estomac est responsable : d'une diarrhée importante, d'un passage d'eau et de sel dans le sang au niveau de l'intestin, d'un risque de régurgitation et d'inhalation lors des manœuvres de secourisme. 2) L'eau inhalée :elle est toujours en faible quantité, elle est responsable au niveau de la paroi alvéolaire d'un œdème toxique dû à la destruction du surfactant qui protège les cellules de l'alvéole, ceci va entraîner une impossibilité des échanges gazeux au niveau des alvéoles lésées. 3) Les conséquences de l’immersion :Elle comporte trois stades successifs. 3.1) Spasme :Les premières gouttes de liquide qui pénètrent dans l’arbre trachéo-bronchique produisent un spasme laryngé qui va persister une à deux minutes. 3.2) Déglutition :Sous l’effet de l’hypoxie, se produisent des mouvements de déglutition remplissant l’estomac avec de grandes quantités du liquide dans lequel a lieu la submersion, 3.3) Inhalation :Puis, au bout d’une durée variable d’environs quelques minutes, le laryngo spasme va s’arrêter dans la grande majorité des cas et le liquide va envahir l’arbre trachéo-bronchique sous l’effet de quelques mouvements respiratoires persistants. Dans un petit nombre de cas (Environs 10%), le laryngo spasme persistera malgré l’hypoxie aboutissant à la “noyade à poumons secs".
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L’influence de la nature de l’eauLes travaux de divers chercheurs et scientifiques ont montré l’importance de l’osmose de l’eau sur les conséquences de la noyade. Ils ont permis de différencier la noyade en eau douce et celle en eau de mer. On peut distinguer : 1) La noyade par l’eau douce :Elle est moins concentrée en sels que le sang. Elle va passer dans la circulation et diluer le sang. Cela va entraîner une importante fatigue cardiaque et d'autres troubles organiques qui sont néanmoins un peu moins graves que dans le cas de l'eau de mer. 2) La noyade par l’eau de mer :Elle est plus concentrée en sels que le sang (30g sel/litre). L’effet inverse se produit donc. Le sang va passer dans l'eau de mer à travers de la paroi alvéola-capilaire, ce qui provoque un œdème pulmonaire aigu. La noyade externe se complète alors par une noyade interne.
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Les mécanismes et signesLa première des choses à savoir sur la noyade, c’est que hormis quelques causes spécifiques aux accidents de plongée, il existe deux principaux types de noyade. 1) La noyade primaire asphyxique qui se divise en quatre stades et en cinq phases. Elle est dite « Noyade bleue, vraie noyade » 2) la noyade secondaire syncopale due à une perte de connaissances. Elle est dite « Noyade blanche, fausse noyade ». 1) La submersion primitive.C'est la noyade proprement dite ou noyade asphyxique : C'est la cause habituelle à laquelle sont exposés : Aussi bien le nageur expérimenté, submergé par épuisement, que le non nageur, submergé par incapacité technique après chute accidentelle ou volontaire dans l'eau profonde.
Elle est
provoquée par l’ingestion d’un liquide qui vient se loger dans les poumons et
empêche ainsi de respirer. Il faut dans ce cas réagir très vite. Elle se décompose en cinq phases et quatre stades: 1.1) Les cinq phases du mécanisme interne :Phase 1 : Agitation. La victime se débat dans tous les sens et fait un mouvement pendulaire, "bouchonnage". Le noyé monte et descend. Phase 2 : Apnée réflexe. Inhibition respiratoire par fermeture de la glotte. Phase 3 : Reprise respiratoire. Grandes inspirations sous l'eau avec inondation broncho alvéolaire. C’est la phase de noyade proprement dite. Phase 4 : Convulsions. Dues d’abord à l’arrêt respiratoire définitif avec collapsus circulatoire et bradycardie. Elles sont suivies de l’arrêt circulatoire par défaillance du myocarde. Phase 5 : Mort. Conséquence de l’arrêt cardio-ventilatoire prolongé. Le degré de gravité de ce type de noyé est divisé en quatre stades : 1.2) Les quatre stades de gravité :Stade 1 : L’aquastress. Caractéristique : La victime fait le bouchon, elle est affolée et se voit mourir. Présence possible d’un peu d'eau dans l'estomac sans inhalation. Signes : Conscience = normale. Respiration = normale. Circulation = normale. Le sujet à froid (hypothermie), il est épuisé, il est angoissé ou au contraire, il peut être prostré. Conduite à tenir : En principe, à ce stade la victime a « bu la tasse » mais, elle n’a pas inhalé d’eau. Réchauffer et rassurer la victime. Oxygène par inhalation si besoin (Suffocation). Faire si possible examiner par un médecin.
Stade 2 : Petite hypoxie. Caractéristique : Présence d'eau dans l'estomac avec légère inhalation. Signes : Conscience = en principe normale. Respiration = rapide avec encombrement trachéo-bronchique. Circulation = normale. Le sujet est épuisé, essoufflé. Il présente un encombrement avec gêne respiratoire accompagnée de toux et de quelques rejets d’écume blanchâtre. Marques de cyanose au niveau des lèvres et des paupières. Conduite à tenir : Dans ce cas, la victime a inhalé de l’eau et est en hypothermie. Il est important de réchauffer la victime, Bilan complet, Mettre en PLS, Si la victime perd connaissance, pratiquer une aspiration des voies aériennes avec un aspirateur à mucosité, Oxygène par inhalation.
Stade 3 : Grande hypoxie. Caractéristique : Présence de beaucoup d'eau dans l'estomac avec inhalation importante. La victime n’a presque plus la force de se débattre. Signes : Conscience = Somnolence ou coma avec agitation. Respiration = Difficile avec encombrement trachéo-bronchique, cyanose marquée des lèvres, paupières et des extrémités. (D’où la dénomination de « noyé bleu »). Circulation = tachycardie (Pouls très rapide). L'estomac plein d'eau, associé à l'agitation peut être responsable de régurgitation et/ou vomissement pouvant entraîner des fausses routes aggravant l'encombrement trachéo-bronchique. Conduite à tenir : A ce stade, la victime a bu et inhalé beaucoup d’eau. Il faut réagir très vite. Il faut d’abord libérer rapidement les voies aériennes (Aspiration des mucosités), Bilan complet, Réanimation avec oxygène par insufflation (ou bouche à bouche), Toujours rassurer et réchauffer.
Stade 4 : L’anoxie. Caractéristique : Présence d'une grande quantité d'eau dans l'estomac et dans les poumons avec un nombre élevé d'alvéoles lésées. La victime flotte inanimée à la surface de l’eau et présente des marques de cyanose accentuées. (D’où la dénomination de « noyé bleu »).
Signes : Conscience = coma profond sans réflexe avec ou sans mydriase. Respiration = arrêt ventilatoire. Circulation = pouls très filant perçu au niveau de la fémorale et des carotides. La tension artérielle est imprenable. Il peut également exister un arrêt circulatoire complet avec état de mort apparente. Conduite à tenir : Cas aggravé, il faut réanimer la victime (Insufflation + MCE) après avoir libérer les voies aériennes. (Aspiration des sécrétions) pour que les gestes de secourisme soient plus efficaces.
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2) La syncope primitiveC’est la noyade syncopale ou secondaire. (Couramment appelée "hydrocution"). Elle frappe en particulier le nageur confirmé qui coule à pic, sans avertissement ou précédée d'une courte alarme (paresthésies, crampes musculaires, sensation de membres lourds, céphalée brutale en général occipitale, sensation d'angoisse).
Elle procède de mécanismes divers:
1) Choc traumatique. (Accident, choc épigastrique,
traumatisme…), 3) Inhibition émotive. (Panique, même dans une eau peu profonde), 4) Choc allergique. (Urticaire, algues, plancton, méduses…) 5) Choc thermique ou syncope "thermo différentielle". C'est la cause habituelle de l'hydrocution. Elle s'observe surtout en été, après de longues expositions au soleil. Elle est due au choc thermo différentiel provoqué par l'écart entre la température froide de l'eau et celle plus chaude de la peau du baigneur. Sa conséquence est un arrêt cardiaque spontané.
Caractéristique : La victime a perdu conscience et tombe presque immédiatement en arrêt circulatoire. Elle n’a pas le temps d’inhaler d’eau et ne présente pas de marques de cyanose. (D’où la dénomination de « noyé blanc ». Signes : Conscience = coma. Respiration = faible voire inexistante. Circulation = arrêt circulatoire complet. Conduite à tenir : Sortir la victime de l’eau le plus rapidement possible et la traiter comme un simple arrêt cardiaque.
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3) Les accidents de plongéeLa plongée libre Barotraumatisme (douleur et syndrome labyrinthique), Plongée au-delà des limites de sécurité, Mouvements respiratoires réflexes, Syncope vagale par manœuvre de valsa va, Alcalose hypocapnique (manque de gaz carbonique).
La plongée autonome Appareil de plongée défectueux, Accident de décompression (non respect des paliers), Marcose à l'azote, Intoxication à l'oxygène.
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La conduite à tenirLa réanimation du noyé placée sous le signe de l'extrême urgence respiratoire et souvent cardio-respiratoire, comporte obligatoirement deux temps thérapeutiques successifs et complémentaires : 1) Dans l’eau :Retirer ou faire retirer au plus vite la victime de l’eau (Plan dur, bateau…), Réaliser Le plus rapidement possible une bonne LVA correcte, Si arrêt cardio-circulatoire, réaliser un massage cardiaque externe et une ventilation assistée ; en cas de récupération en état de mort apparente, la réalisation d’un MCE dans l’eau est très difficile et rarement efficace. Il faudra dans ce cas accélérer le transport (au mieux en position horizontale) du noyé sur un plan dur (plage, pont d’un bateau). 2) Hors de l’eau :2.1) Le pronostic vital.Il faut tout de suite faire un bilan précis. (Vital, fonctionnel et lésionnel) Il dépend bien souvent de la rapidité et de la qualité avec lesquelles sont appliquées les thérapeutiques précises dictés par les données physiologiques modernes de la noyade. Les circonstances (Malaise, chute, traumatisme, suicide…) Signes associés (Toux, vomissements, frissons…) La température Si possible, les antécédents (Traitement, diabète, troubles cardiaques…) 2.2) Les gestes de premiers secours.Dans tous les cas, il faut réaliser les gestes de secourisme nécessaires qui seront appliqués immédiatement sur place ; prélude essentiel aux manœuvres de réanimation menées en milieu spécialisé. Si la victime est consciente et respire, il faut la mettre en position assise et taper dans le dos pour l’aider à tousser et recracher l’eau inhalée, Dans tous les autres cas, il faut oxygéner la victime, Si la victime est inconsciente et ventile, la mettre en PLS et pratiquer une LVA, Si la victime est en arrêt cardio-ventilatoire, pratiquer un MCE. 2.3) Conditionnement de la victime.Il faut ensuite adapter le conditionnement selon la gravité de la noyade. (Voir les 4 stades). Par exemple : Alerter, couvrir, rassurer, protéger, oxygéner, réanimer…
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Quelques conseilsLes risques de rejets imposent de tenir l’aspirateur à mucosités prêt à servir. Ne pas chercher à évacuer l’eau par des changements de positions dangereux. L’hypothermie est très fréquente chez le noyé. L’organisme fonctionne au ralenti et il faut savoir se battre plus longtemps en cas d’arrêt cardio-respiratoire. En surveillance, garder en permanence une relation avec la fraîcheur de l’eau pour réguler sa température. S’éclabousser le plus possible en entrant dans l’eau. Dans tous les cas, se saisir rapidement la nuque avant de plonger tout entier. En cas d’intervention, la victime consciente se voit mourir et va chercher à s’accrocher soit au sauveteur, soit au chien soit à tout autre objet à sa portée. Par conséquent, l’utilisation d’une bouée, d’une planche ou d’un rescue tube sera à préconiser En cas d’absence de ce type de matériel, il faudra plonger en canard, ressortir derrière elle et la maîtriser avec les poignets dans le dos. Dans tous les cas, il faut parler à la victime. Cela la rassure et il faudra qu’elle se calme pour entendre ce qu’on attend d’elle. Surtout, en cas de sauvetage en couple à l’aide d’un chien, ne jamais envoyer l’animal seul sur une victime qui se débat. La victime voudra s’accrocher au chien qui va couler et essayer de monter à son tour sur la victime par panique. Les deux se noieraient mutuellement à coup sur.
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PréventionToujours choisir de préférence une baignade surveillée, Respecter les consignes des maîtres nageurs, Toujours se renseigner sur la couleur des drapeaux, Eviter de se baigner seul, Ne jamais surestimer ses forces car il faudra revenir, Faire attention aux vents et aux courants contraires, Ne pas se baigner en cas de fatigue ou de maux de tête, Ne pas se baigner après un bon repas bien arrosé, Faire attention aux engins gonflables (Matelas, canots, bouées…), Utiliser du matériel conforme et testé, Réguler sa température avant d’entrer dans l’eau.
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ConclusionLa noyade est un accident brutal pouvant arriver à n’importe lequel d’entre nous. Elle peut avoir une évolution aléatoire pendant 24 à 48 heures et une surveillance des victimes est conseillée pendant cette période critique. Tout doit être mis en œuvre par la législation mais surtout par les proches pour éviter ce drame stupide aux personnes vulnérables (Non nageurs, enfants…).
Nous terminerons donc par le terme qui
nous parait le plus important pour éviter ce type d’accident : |
En un mot, LA PREVENTION. |
Glossaire
Définitions de certains termes et
abréviations utilisés dans ce document. |
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Anoxie Absence totale d’O2 dans le sang Barotraumatismes Lésion due au changement de pression Bradycardie Diminution du rythme cardiaque Collapsus Diminution de la pression artérielle Cyanose Coloration bleue violacée de la peau due à un manque d’Oxygène dans le sang Hypocapnique Manque de gaz carbonique dans le sang Hypothermie Abaissement anormale de la température corporelle Hypoxie Diminution du taux d’O2 dans le sang Laryngo spasme Réflexe du larynx empêchant l’entrée de l’eau LVA Libération des Voies Aériennes MCE Massage Cardiaque Elémentaire Myocarde Paroi principale du coeur Narcose Sommeil artificiel, anesthésie O2 Abréviation d’Oxygène Osmose Transfert de l’eau douce vers le sang ou inversement du sang vers l’eau de mer Physiopathologie Trouble du fonctionnement de l’organisme PLS Position Latérale de sécurité Tachycardie Accélération anormale du rythme cardiaque Vagale Relatif au nerf Vague
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Note importante :Le contenu de ce texte est simplement donné à titre informatif. Il ne constitue en aucun cas une méthode ou un support de cours. Pour de plus amples informations, veuillez vous reporter aux textes officiels sur le secourisme, le sauvetage aquatique et les diplômes officiels. |
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